C'est étonnant les coins touristiques hors saison. A la morte saison on dit. C'est ça, des villages fantômes. Traces partout de l'été passé, terrasses de café emballées sous plastique, plages aménagées, bistrots baraques à frites et moules à gauffres.
C'est drôle on arrive à la nuit dans le joli port de Porto Novo, et alors qu'on traverse au pas les allées dévastées par l'eau et le vent, désertes, voilà tous les réverbères qui s'allument. Ambiance électrique d'une fin de bal, un samedi soir en hiver. Le vent joue avec les nattes plastiques mal serrées autour des palmiers, quelques papiers, sacs plastiques, roulent devant nous. Une voile déchirée au vent bat la mesure avec les vagues comme l'étendard d'un vaisseau fantôme. Voilà la mer qui crache les reste indigestes de l'été. Signes extérieurs de richesse. Richesse à déchets. Au loin l'horizon se découpe, les falaises se dressent imperturbables au dessus d'une mer agitée. Signes intérieurs de richesse. Richesse à chérir.
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